« Quand la vérité éclatera, l’honneur du Gabon sera lavé et ses soldats pourront revenir en Centrafrique » affirme, Faustin-Archange Touadéra

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Le mercredi 11 octobre, le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, s’est rendu à Libreville pour échanger avec son homologue, le président Ali Bongo Ondimba. Une rencontre » très chaleureux et amical « , s’est tenu trois semaines après le renvoi dans des conditions troublantes des troupes gabonaises de la Minusca. Face à cela, une enquête a été ouverte à la demande de l’ONU et sous sa supervision.

Le hiatus, c’est que les cinq prétendues accusatrices qui auraient fait état d’agressions sexuelles se sont évanouies dans la nature. Seule une jeune femme de 21 ans a reconnu une « relation consentie » et demande une forme de pension alimentaire pour l’enfant né de cette relation.

C’est un message qu’est venu réitérer ce lundi à Libreville Faustin-Archange Touadéra. « Il l’a dit au président Ali Bongo Ondimba. Pour lui, le renvoi des troupes gabonaises de notre pays est totalement injustifié. Il apparait de plus en plus clairement qu’on a voulu trouver un prétexte pour les renvoyer », a confié au sortir du rendez-vous entre les deux chefs d’Etat un membre de la délégation centrafricaine.

Jeudi dernier, lors de sa conférence de presse, le porte-parole de la Présidence gabonaise, Jessye Ella Ekogha, avait rendu compte des premières conclusions de l’enquête sur place. Le dossier est totalement vide, a-t-il fait observer, dévoilant les conclusions préliminaires de l’enquête. Des propos qui rejoignent ceux du ministre de la Défense.

S’exprimant la même semaine devant les députés au sujet de l’enquête relative aux causes du retrait du contingent gabonais de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), Michaël Moussa-Adamo avait assuré que les cinq filles qui auraient été identifiées comme des victimes d’exploitation et d’abus sexuels, n’existaient tout simplement pas.

Dans cette affaire pour le moins troublante, nombreux sont les observateurs à douter de la version officielle. Selon eux, les véritables causes de ce départ seraient davantage à rechercher du côté des bonnes relations entre Libreville et Moscou ou encore de l’adhésion prochaine du Gabon au Commonwealth, mal perçues par certains partenaires non-africains de la Minusca.

C’est ce qui ressort des propos de Faustin-Archange Touadéra ce mercredi en conférence de presse. Après avoir indiqué qu’il avait demandé à ce que son pays soit associé à l’enquête qui, pour l’heure, n’est diligentée que par la seule ONU – ce qui n’est pas, selon lui, « sans poser problème » -, il a lancé cette phrase aux allures de prophétie : « quand la vérité éclatera, l’honneur du Gabon sera lavé et ses soldats pourront revenir en Centrafrique ».

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