Le rapport pointe des irrégularités dans l’exécution de cet axe routier, long de 65 km.
Quand Justin Ndoundangoye alors ministre des Travaux publics procédait le 2 novembre dernier au lancement des travaux de la route Alanga-Aboumi devant le gotha politico-administrative de Bayi et Sebe Brikolo ainsi que du Haut Ogooué nul ne doutait surtout les populations du département de Bayi Brikolo que les travaux de cet axe routier, longtemps ignoré, allaient connaître une situation actuelle difficile.
Devant les responsables de la société adjudicataire et de l’Agence nationale des Grands travaux et des Infrastructures (ANGTI), les populations de Bayi Brikolo regroupées autour de leur député, Jean Bosco Ndjounga ont au cours d’une réunion tenue samedi dernier au village Moyol voulu comprendre, malgré les assurances de Bernard Boukoko, le directeur du projet les mobiles de la lenteur dans l’exécution des travaux pour une route où leurs déplacements et l’évacuation des produits vivriers posent toujours problème depuis plusieurs années.
Les travaux qui portent sur le reprofilage, le rechargement de la route ainsi que l’aménagement des canalisations des eaux de ruissellement ne se sont pas faits dans les règles de l’art. En effet, pour une route non bitumée les habitants de Bayi Brikolo se sont interrogés sur le fait que les études réalisées pour ce tronçon se sont faites pendant la saison sèche et non la saison des pluies.
Mieux sur l’avancement des travaux, l’expert en pont et chaussée, commis par les populations pour le suivi-évaluation de ces travaux, note avec regret que ceux-ci n’ont pas respecté les normes. L’ensoleillement mécanisé au bull, prévu 860 000 m2 seul 204 000 m2 sont réalisé ; le rechargement de 35km donne à ce jour 8,6km. La réfection des ponts en bois n’est pas effective. A ceci, s’ajoute la pose non visible des buses.
Le constat qui se dégage également sur le terrain est que tous les bourbiers ont été traités du PK 00 au Pk 25 avec le ‘’tout-venant’’, mais n’ont pas été rechargés avec la latérite et qu’un risque de stagnation des eaux sur la chaussée (PK 00-PK 8,6) est possible avec pour conséquence la formation rapide des nids de poule qui pourront occasionner les bourbiers. Dans les fossés, il y’a stagnation des eaux par endroit, cela s’explique par la non régularités des pentes. Les buses obstruées au passage des engins pendant l’exécution des travaux ne sont pas curées. Le rechargement est visible par endroit mais sans l’implantation préalable des piquetages sur la chaussée afin d’apprécier l’épaisseur de la latérite à mettre en place.

Les populations de Bayi Brikolo (Aboumi) qui en ont trop souffert de cette route sollicite l’intervention du gouvernement pour que soit pris en compte les éléments suivants : reprocéder à une étude approfondie des travaux à réaliser sur l’ensemble tronçon. Mettre une équipe en urgence pour traiter tous les passages à circulation difficile du PK 32 (village Mouyol) jusqu’au PK 65 à Aboumi. Procéder à l’implantation des piquetages avant les travaux de rechargement et maintenir les pentes régulières dans les fossés et exutoires et au curage des ouvrages hydrauliques obstrués.