C’était à la faveur d’une tribune parue dans Le Journal du dimanche, un hebdomadaire français, affirme (derechef) que l’état de santé de l’ex-directeur de cabinet de la Présidence gabonaise, placé en détention provisoire pour corruption et détournement de fonds à grande échelle, se serait dégradé.
Une manière de faire pression, directement ou indirectement, sur les autorités gabonaises pour tenter d’obtenir une évacuation sanitaire et permettre à l’intéressé d’échapper à nouveau procès pour lequel il risque jusqu’à 30 ans de prison. Une stratégie plus qu’hasardeuse. Explications.
« La définition de la folie », disait Einstein, « c’est penser qu’en faisant la même chose, on obtient un résultat différent. »
Ce dimanche, dans le JDD, une énième tribune a été publiée par l’un des avocats de BLA. Avec toujours la même thèse répétée. A croire Me Richard Sedillot, il est « infiniment probable » – donc, de son aveu même, tout sauf certain -, que son client « souffre d’une tumeur colorectale ».
A Libreville, cette tribune, comme les autres publiées auparavant, n’a manifestement pas l’effet escompté. « Nous sommes habitués », indique placidement un proche du dossier. « Quand on y réfléchit, il y a quelque chose de ridicule. Comment un avocat, qui plus est à plusieurs milliers de kilomètres de là, peut-il poser un diagnostic ? C’est assez lunaire », ajoute celui-ci, martelant qu’ » un mensonge répété ne fait pas une vérité ».
En réalité, si les avocats de BLA s’échinent à publier des tribunes, c’est parce que – contrairement à ce que soutient Me Sedillot, les preuves matérielles contre l’ex-dir cab de la Présidence, tout comme les témoignages à charge, se sont multipliés ces derniers mois, rendant impossible à plaider un dossier déjà compliqué.
Cf.